Les Parfums France 2020 – 100min.

Critique du film

Quand deux univers opposés se rejoignent

Emma Raposo
Critique du film: Emma Raposo

Après L’air de rien qu’il avait coréalisé avec Stéphane Viard, Grégory Magne fait à nouveau équipe avec l’acteur Grégory Montel huit ans plus tard dans cette comédie narrant deux personnages issus d’univers opposés mais que la vie finit par réunir.

Guillaume (Grégory Montel) est un papa divorcé qui cherche désespérément à obtenir la garde partagée de sa fillette. Chauffeur dans une entreprise de voitures de luxe, il est amené à travailler pour Anne Walberg (Emmanuelle Devos), une femme pour le moins particulière au métier peu commun: nez. Dans le creux de la vague, cette dernière, plutôt habituée à créer de subtiles fragrances, est désormais cantonnée aux parfums d’ascenseur. Solitaire, égocentrique et diva détestable par moments, Anne ne supporte pas grand-chose ni grand monde, à part Guillaume. Alors que leur relation ne débute pas de la meilleure des façons, les deux compères vont établir une relation de confiance, leur permettant de se sauver l’un l’autre d’un destin bien morne.

D’un côté, il y a un papa un peu paumé, qui tente de garder la tête hors de l’eau après un divorce qui l’oblige à batailler ferme pour obtenir la garde de sa fille. Et comme le nerf de la guerre est encore et toujours l’argent, Guillaume, qui en manque cruellement, se raccroche péniblement à son travail de chauffeur. De l’autre, un nez, diva autrefois prisée, handicapée sociale et prisonnière de ses propres phobies. Portrait croisé de deux trajectoires aussi diverses que complémentaires, Les Parfums raconte deux personnages que tout oppose, tant dans leur style de vie que dans leurs caractères respectifs. Malgré tout, chacun apporte à l’autre ce dont il avait besoin, un but et un nouveau souffle à un moment charnière de leur existence.

Si on a vu Emmanuelle Devos dans des rôles plus marquants, elle fait le job dans la peau d’une diva exécrable repliée sur elle-même. Face à elle, Grégory Montel, vu dans la série Dix pour cent, personnage enjoué, solaire, aux antipodes de sa partenaire à l’écran, complète le tandem. Un scénario convenu, brassant l’éternel thème d’une rencontre peu probable entre deux êtres diamétralement différents, thème usé jusqu'à la corde au cinéma mais qui continue de faire recette. Une comédie feel good loin d’être transcendante d’originalité, mais dont on retiendra sa retenue, en évitant les pièges de la comédie de bourrin ennuyeuse. Pas désagréable à regarder.

18.06.2020

2.5

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Commentaires

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CineFiliK

il y a 4 ans

“Drôle d’odeur pour une rencontre”

Guillaume se démène pour conserver son travail de chauffeur de maître. Son patron lui donne alors pour mission de conduire Anne Walberg, personnalité connue pour son nez fin et ses caprices.

Miss Walberg et son chauffeur. Elle exècre l’odeur de la cigarette sur ses mains qu’elle renifle comme un animal en chasse. Il ne supporte guère son attitude royale et ses exigences dépourvues de mercis. Pourtant, elle et lui, âmes cabossées par les aléas de leur vie, pourraient bien apprendre l’un de l’autre.

On reconnaît sans mal le parfum du couple mal assorti qui, après une approche agressive, s’apprivoise petit à petit. Une senteur de déjà-vu plutôt classique, gagnant en subtilité lorsqu’elle élude la romance fleurie. D’ailleurs, l’allusion de Mademoiselle à une possible coucherie s’évapore dans un regard d’incompréhension qui la rend très amusante. On se laisse volontiers surprendre par l’univers de la parfumerie qui implique ici des lieux insolites comme celui d’une usine polluante ou d’une grotte préhistorique. Quant au duo choisi – Emmanuelle Devos et Grégory Montel, qui vaut plus que dix pour cent –, il trouve la note juste. D’eux se dégage un charme agréable, plus discret que capiteux.

6.5/10
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Casper73

il y a 4 ans

Anne Walberg est un nez. Sa profession : créer des parfums, faire naître des fragrances, masquer des odeurs. Elle disparaît derrière ses flacons, semble évanescente, souffrant d’un handicap social. Anne éclot dans son art.
Guillaume est chauffeur. Son salaire lui est indispensable pour gagner du temps avec sa fillette de dix ans. Divorcé, il peine à établir ses droits parentaux. Le regard porté à l’autre est ici esquissé lors d’un repas partagé. Une traversée fructueuse convenue malgré le handicap. Lorsque ce qui pourrait sembler de l’arrogance se révèle être fragilité, un accord se compose. Sans être d’une veine d’exception, cette eau de parfum rafraîchit le temps du film. Les acteurs s’adaptent au flacon. Les références à la marque de luxe adorée sont, elles, bien prégnantes avec une escarmouche aux deux C entrelacés.
La note de tête est présente comme un floral alors que les notes de cœur et de fond se font en mineur de volatiles hespéridés.Voir plus

Dernière modification il y a 4 ans


Eric2017

il y a 4 ans

C'est un film qui fait du bien qui donne un moment de rêve. Après le confinement, il donne l'envie de retourner au cinéma même avec des contraintes à l'entrée. Un scénario sans grandes surprises mais très bien interprété et j'y ai pris un grand plaisir à le voir. Montel et Devos sont convaincants, bref on ressort de la salle très bien moralement. (G-04.07.20)Voir plus


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