Terminator: Dark Fate Etats-Unis 2019 – 128min.
Critique du film
Piñata Connor contre les Terminachos
Terminator est une franchise qui a traversé toutes les pires épreuves du système moderne des franchises. Après deux opus somptueux, la série a livré un Terminator 3 correct mais peu enthousiasmant, un 4 inégal cherchant à innover, mais qui n’a pas suffisamment rapporté, puis un affreux 5 ignorant les 3 et 4 en forme de reboot-best of torpillé par son propre studio et traîné dans la boue par la Terre entière (et même ses acteurs). Ce Terminator : Dark Fate a donc énormément de pain sur la planche.
Terminator: Dark Fate compte sur le retour de Sarah Connor et du T-800 pour remettre la saga sur les rails et se branche directement à Terminator 2. Au Mexique, une certaine Dani est traquée par un nouveau modèle de Terminator, le Rev-9, alors même que Skynet avait été détruit dans l’épisode 2, en théorie prévenant le Jugement Dernier et l’apparition même de Terminator. Dani est sauvée in extremis par Sarah Connor et par Grace, une humaine augmentée venue du futur. Grace apprend à Sarah que la future quasi-extinction de l’humanité par les machines n’a pas été annulée, seulement repoussée...
Après Terminator Genisys, on imaginait mal ce qui aurait pu arriver de pire à la saga, et pourtant Dark Fate vient peut-être d’apporter une réponse. Si ce nouvel opus est meilleur que son aîné, il n’en est pas moins désespérément tiède et anecdotique. Dark Fate a beau s’agiter dans tous les sens, multiplier les personnages, transporter l’action sur terre, dans les airs, dans l’eau, invoquer les icônes du passé, il laisse tristement indifférent, car peu inspiré.
Preuve flagrante de son manque d’imagination, les antagonistes: le Terminator Rev-9 n’est qu’une resucée du T-1000 avec une vague option clonage mal exploitée, et si Skynet n’existe plus, elle a été remplacée par Legion, soit... une intelligence artificielle devenue consciente et prenant l’humanité pour cible. Bref, Skynet. Les personnages tentent de diversifier une intrigue déjà vue dans les deux premiers Terminator, mais là encore c’est un échec. Heureusement, Sarah Connor vise juste, mais Dani est la caricature même du personnage passif de blockbuster insupportable, et Grace, malgré sa classe, est très sommaire. Le pire reste à venir avec le T-800 alias Arnold Schwarzenegger. Son traitement est calamiteux, et la machine à tuer est devenue une espèce de machine à loler en short, reprogrammée par la branche texane de la NRA, qu’on imagine plus utile à faire des margaritas et servir des Corona en tongs avec un sombrero sur la tête.
L’ensemble est, cela dit, peu aidé par le plus gros écueil du film, à savoir sa réalisation, extrêmement molle. L’impact de l’action est neutralisé par les surdécoupages et le tout patauge dans un amoncellement de CGI caoutchouteuses. La texture de l’image colle particulièrement à la rétine dès qu’une scène s’emballe, et il ne faut pas attendre plus que le tout premier saut du Rev-9, plus proche d’un spider-man un soir de colique néphrétique que de l’exosquelette de plus de cent kilos, pour le ressentir. Il faut enfin ajouter à cela que Dark Fate tente de se greffer un fond politique avec tout un délire pseudo-progressiste autour du Mexique, mais le greffon est si étranger au corps qu’il entend compléter qu’il se retourne violemment contre lui et donne lieu à quelques images franchement gênantes. On n’est pas au niveau de l’infect Rambo 5, mais une scène de train notamment devrait provoquer quelques renvois gastriques.En bref!
Terminator: Dark Fate est indéniablement moins pire que Terminator Genisys. C’est aussi indéniablement un échec, car le film est si peu soigné qu’il en devient quelconque.
Votre note
Commentaires
1.5: Saving Grace
1997: après avoir empêché le jugement dernier, John Connor est abattu (et oui!!!). Sara s’enfuit au Mexique.
2019: Dani une jeune mexicaine est prise pour cible par le Rev-9, un successeur du T-1000 beaucoup plus performant que son aîné. Son
salut doit venir de Grace, une cyborg protectrice beaucoup moins élaborée. Une aide d’une mère endeuillée et d’un gouverneur réplicant ne serait pas de refus.
Le voici donc cet énième retournement de situation cybernétique qui voyait le retour de Sara. Du réalisateur de Deadpool, on pouvait éventuellement attendre une satire de la saga. Raté.
Si vous avez adoré le jugement dernier, évitez de perdre deux heures de votre vie en salle, tant ce pamphlet ne mérite, hormis peut-être son procès indirect sur la crise migratoire, aucune attention, étant donné que du début à la fin, et avec la disparition de John annihilant les 25 dernières années cinématographiques sur la saga, l’invraisemblable est de mise.
A vous de ne vraiment pas le voir!!!… Voir plus
Fan du 1er et 2ème, un peu déçu par les suivants je retrouve dans ce dernier la même adrénaline que dans le premier. Alors oui, on parle du Mexique, des femmes etc... mais franchement je suis parti en m'attendant à un navet et j'ai été surpris en bien, pas un moment de répit et pour ma pare un pur bonheur.… Voir plus
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