2048. Perchée sur une montagne perdue dans les nuages, l’humanité s’est reconstituée dans une société pacifiste, débarrassée de toute émotion et souvenir de son passé. Parmi les principes fondamentaux de cette société rigide : la cérémonie des 16 ans, qui décide du travail adapté à chaque individu selon sa personnalité. Un rite de passage attendu avec impatience par Jonas et ses amis. Mais Jonas n’est pas un être comme les autres : il est choisi par les dirigeants pour devenir le nouveau Passeur, chargé de porter tous les souvenirs de l’humanité. Mais son formateur va lui révéler bien plus que ça, et lui ouvrir les yeux sur la vraie nature de l’existence…

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La niaiserie semble donc dominer tout un monde. Dans l’indéfectible lignée des Divergente, Les Ames vagabondes, Sublimes créatures ou encore Mortal Instruments, The Giver de Philip Noyce propose une aventure usée jusqu’à la corde. Dystopie clinique, société fasciste, émois adolescents, adultes rigides, articulés autour d’une intrigue sur la naissance d’un héros aux facultés exceptionnelles : l’adaptation du livre "Le Passeur" de Lois Lowry, rêvée par Jeff Bridges depuis près de deux décennies, brille par son absence totale d’imagination à l’heure où L’Age de cristal, 1984 et Fahrenheit 451 ont été mâchés par tous les arts. La mise en scène proprette, pas aidée par un scénario peu spectaculaire, déploie en outre des trésors de naïveté pour accompagner le héros : du montage d’archives pompeux pour incarner chaque émotion, au passage en couleur, qui illustre lourdement la beauté d’un monde où l’amour a ressuscité, The Giver a de quoi faire perdre toute foi en un genre de films.