Environ cinq millions d’Iraquiens vivent loin de leur pays aujourd’hui. Parmi eux : Samir, né à Baghdad avant d’arriver en Suisse, tandis que le reste de sa famille s’est éparpillé sur le globe, de l’Australie à Los Angeles en passant par Paris et Moscou. Le réalisateur raconte l’histoire de cette famille déracinée et séparée, mais surtout celle de son pays, avec l'ascension puis la chute de Saddam Hussein.

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Grande fresque de 2h45 qui utilise la fenêtre intime pour raconter l’Histoire d’un pays devenu un des grands acteurs sur la scène internationale de ces dernières décennies, Iraqi Odyssey est un documentaire dense, aux multiples niveaux de lecture, qui fourmille d’informations parfois édifiantes, encadrées par une voix-off étonnamment douce et touchante. Œuvre-monstre découpée en trois actes, articulés autour de l’ascension puis la chute de Saddam Hussein, le film de Samir force donc le respect, même s’il ne parvient pas toujours à mettre de l’ordre et de la puissance dans le récit de ces vies éclatés et brisés par le régime politique. Le travail est titanesque (le film regorge notamment d’images marquantes), avec un investissement personnel indéniable, mais Iraqi Odyssey se déroule de manière trop académique pour être véritablement plus qu’un bon et solide documentaire sur l’Iraq et son peuple, qui saura éclaircir quelques pages d'une Histoire trop obscure pour le monde. Ce n’est certainement pas insuffisant, mais un brin décevant au vu des ambitions et de la durée du film.