pas mal

Une triste et belle histoire mais un film un peu long.

Bon film mais beacoup trop long, ca vaut la peine mais il faut etre patient...

Il faut, avec ce film, se réjouir sans réserve de l'extraordinaire performance des acteurs, dont la magnifique Yahima Torres dans le rôle de Saartjie Baartman, la Vénus hottentote. Cela d'autant plus que le thème de ce film n'est autre que la représentation : celle des foires et des spectacles burlesques et tragiques ; celle des amphithéâtres et des démonstrations cliniques, et celles surtout des représentations que chacun se fait d'autrui, en particulier les blancs des noirs dans le contexte d'une pensée spontanément raciste.
<br>Et ce jeu formidable des acteurs mêlant sans cesse réalité et fantasmagorie.
<br>Ce film nous bouscule à nos frontières car rien, ou presque, n'est expliqué. Ce sont ébranlements, désirs, violences et ressentis : d'innombrables émotions nous assaillent en un lieu imprévu : celui des connivences paradoxales et des solidarités trahies. Film profondément émouvant et magnifique.… Voir plus

Abdellatif Kechiche a quelque chose de Zola. Il nous plonge durant 3 heures, en plans rapprochés et montage serré, dans la sueur, l'alcool, la crasse et l'humiliation que subit cette femme africaine dans une Europe fermée, pétrie de convictions, frivole et inconsciente. La démonstration est édifiante, l'écoeurement très proche et la gifle, sur l' image qu'ont les occidentaux d'eux-même, bien placée. Une véritable leçon d'humilité..… Voir plus

Beau film tragique qui ne laissera personne indifférent à la vie atroce de cette Vénus noire...Ames sensibles s'abstenir...A voir absolument!

La destinée de la "Vénus Hottentote" n'a rien de divin et s'avère d'une tristesse infinie. Exhibée sans pudeur aux yeux du peuple, des bourgeois ou des scientifiques, son objectivation ne diffère aucunement, suscitant crainte, dégoût et désir. De manière implacable, A. Kechiche illustre par là-même avec intelligence et talent le regard méprisant que porte l'Occident sur l'Afrique, animal sauvage qu'il a toujours cherché à dominer.… Voir plus

plus documentaire que film...

Le film reste purement factuel et le réalisateur semble définitivement avoir choisi de relater plutôt que de juger. Il y a un énorme travail de montage, peu de plans ...dépassants la dizaine de secondes, imposant de la sorte un rythme visuel en total opposition avec le personnage principal et son histoire.<br>Les acteurs sont aussi impressionnants que leurs personnages sont durs et difficiles. Cela apporte une sorte de plaisir malsain que l'on peut avoir en tant que spectateur, à apprécier un comédien interpréter avec brio un rôle au milieu d'une histoire aussi tragique.<br>Le style de narration est totalement entériné et assumé jusqu'au générique de fin et son contenu, finissant de confiner le film à la lisière du documentaire.<br>Très beau et très difficile à voir.… Voir plus

Il faut faire attention à la lecture et aux jugement des propos relatés par ce 'Vénus noire'. Car l'émotionnel que ce film procure au spectateur, émotionnel qui est d'autant plus fort que l'histoire rapportée est véridique, risque de s'exprimer au final par un fort dégout pour une époque et pour ses savants. Ce film cependant ne doit absolument pas faire oublier que l'on ne peut analyser scientifiquement l'histoire des science naturelles et anthropologiques à la lumière de nos connaissances et nos valeurs actuelles: c'est sinon faire preuve d'un anachronisme totalitaire, qui risque de conduire au final, si l'on y prend garde, à n'importe quel jugement arbitraire.
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<br>Il est donc important de recontextualiser l'époque retracée ici et de bien comprendre que les théories scientifiques sur la reproduction, la transmission des caractères p.ex. restaient encore bien floues -les découvertes que l'on connaît tous aujourd'hui guident nos valeurs sur les droits de l'homme. Ces découvertes ne seront faites seulement qu'au milieu du XIXe et début XXe. Il faut surtout bien se répéter que tous les savants reconnus de cette époque, tous sans exception, des plus célèbres et respectables naturalistes genevois, neuchatelois (comme Agassiz) aux savants français de l'époque (comme Cuvier qui apparait dans ce film, mais même ses prédécesseurs comme Buffon sont concernés) ont tous émis, sur un ton très naturel (ce qui peut choquer d'autant plus aujourd'hui), des propos que l'on considère comme aujourd'hui très durs par leur racisme que l'on leur reconnait aujourd'hui sur la base de nos connaissances actuelles, propos p.ex. relatif à l'infériorité de certaines races ou à la "sauvagerie naturelle" de certaines peuplades outre-Europe...
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<br>Dès lors, faut-il bien se garder à la sortie de 'Vénus Noire' d'un jugement rapide et tranchant sur l'histoire des sciences naturelles et sur ses pratiques. Peut-être faut-il accepter tout simplement que si le ton de ces savants apparait choquant aujourd'hui à entendre, la lecture de l'histoire des sciences naturelles d'il y a deux cents ans ne peut cependant s'opérer "simplement" avec nos yeux, nos affects, nos critères, nos valeurs et nos connaissances d'aujourd'hui. On peut certes le faire, mais il faut être bien conscient de l'anachronisme qui peut en résulter et qui, dans bien des cas, faussera le jugement.
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<br>Et c'est là, à notre sens, où ce film échoue totalement: au travers de son simple propos de dénonciation, sans contextualisation véritable du thème abordé. Certes, très bon dans ses acteurs (merveilleux olivier Gourmet), ce film reste intransigeant avant tout par le discours autoritaire qu'il véhicule, et qui passe au travers de la brutalité de ses images crues répétées sans cesse (trop d'ailleurs, on s'en lasse), et par sa volonté sous-jacente d'impliquer brutalement un spectateur naïf comme "voyeur pornographique" et de facto dénonciateur de ces horreurs, en raison de son mal à l'aise. De cette manière, Cuvier et la grande science française du XIXe ne ressortent pas grandi de ce procédé cinématographique. C'est là où le spectateur doit rester attentif dans son jugement final quel qu'il soit: il doit absolument recontextualiser les images brutales et fortes de ce film pour replacer le message de dénonciation de ce film dans son contexte, sous risque de tomber dans une pensée totalitaire...
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<br>"Quand vous citez un texte con, écrivait Jacques Prévert, n'oubliez pas le contexte". Plus que jamais ici, cette jolie citation doit être dans la tête de chacun visualisant ce 'Vénus Noire'...xD… Voir plus

trop long. Le film aurait gagné à durer 1h de moins, certains passages sont redondants