Le ministre des transports françaisjongle entre divers dossiers brûlants. Plongée dans les coulisses de ceux qui nous gouvernent.

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L'exercice de l'état, en est un de difficile: un ministre des transports du gouvernement français jongle avec conviction et peu de sommeil entre des dossiers de fond, notamment la question de la privatisation ou non des gares ferroviaires, et entre l'urgence de l'actualité. On l'attend partout, sur les lieux d'un accident de la route comme sur les pieds de grève. Entouré de son chef de cabinet, de sa conseillère en communication, chaque mot est prémâché, analysé avant d'être formulé en prévision des conséquences à venir sur sa propre carrière comme sur celle de l'opinion publique sur le gouvernement. Il se sent pourtant parfois bien seul pour suivre sa route, et c'est justement la sortie de celle-ci, bien réelle, qui va le remettre en selle alors qu'il semblait être contraint d'accepter certaines stratégies et de devoir en payer le prix de sa popularité...

Déambulations dans les fastueux bâtiments dorés de ceux qui nous gouvernent, l'occasion de passer derrière les rideaux et d'apercevoir les coulisses où l'on tire les ficelles. Détour dans les cuisines où l'on mitonne stratèges et petits arrangements. La visite guidée est bien ficelée et les protagonistes y sont subtils et épais. Chaque tableau forme un assemblage clair sur cette caste un peu à part que semble toujours être la classe qui nous dirige. De son dernier film, Versailles, Pierre Schoeler, aurait pu reprendre le titre.